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Notre pédagogie

Les enfants sont en pleine construction de leur personnalité, de leur identité et ils ont besoin des adultes pour les accompagner dans cette aventure. Ils ont besoin des adultes avec des comportements adéquats face à diverses situations.

 

LE BESOIN DE CONSTANCE, DE REPERES, DE PREVISIBILITE

 

Il faut répéter les mêmes rythmes, les mêmes évènements chaque jour et créer des rituels et des aires, des espaces transitionnels (cela se traduit par l’organisation institutionnelle de la structure : heure des repas, heures de la sieste, … mais aussi par le fait que l’on institue l’heure de la détente, le lavage des mains avant les repas, les massages à la sieste, une histoire en attendant les parents, …)

Notre attitude ne doit pas dérouter ni surprendre l’enfant. Aussi, prévenons l’enfant de ce que nous allons faire, prévenons l’enfant que ce sera bientôt l’heure d’arrêter les jeux pour manger ou autre.

 

LE BESOIN DE CONTINUITE

 

Pour favoriser la continuité, l’environnement (matériel et humain) doit être adéquat et stimulant : des jeux en qualité et en quantité suffisants ainsi que des espaces favorisant les déplacements et les expériences des enfants. Pour ce faire, nous avons la chance d’avoir un espace assez ouvert et sécurisant, les enfants passent d’un espace à l’autre avec une certaine fluidité, ce qui permet l’idée de continuité.

 

De plus, le fait de laisser l’enfant se déplacer à son gré permet la construction de sa personnalité, la construction de son individualité, l’élaboration du sentiment d’être et l’estime de soi, car  en laissant l’enfant se déplacer librement nous lui faisons confiance.

 

L’enfant est libre de choisir ses jeux, ateliers et peut les quitter et y revenir comme il veut. Il sait trouver au travers des jeux que l’adulte lui propose ce dont il  a besoin psychologiquement, cognitivement, aussi, l’objectif premier et avoué de l’adulte sera que l’enfant ait du plaisir au cours des jeux.

 

Le travail par ateliers permet de ne pas contraindre l’enfant à faire ce qu’il ne veut pas en matière de jeu.

 

La continuité se joue aussi tout au long de la journée. Il ne faut pas dérouter l’enfant afin que l’angoisse ne le gagne pas pour qu’il puisse être accompagné toute la journée d’un sentiment de sécurité, de continuité et non de morcellement. Concrètement, cela passe par la nécessité de prévenir les enfants du passage d’un évènement à un autre tout en douceur, sous forme de jeu, en utilisant les comptines, en créant des rituels (heure de la détente, massage, lecture en attendant papa et maman,…).

 

Cette continuité se traduit également par le souci ne pas créer de cassure entre le monde de la famille et la structure (prêt de livres, transmissions, repas qui ressemblent à ceux de maman, agent de service qui plie le linge comme à la maison avec les enfants,…).

 

L’enfant a la possibilité de réorganiser l’espace mis à sa disposition, il peut déplacer les chaises, il peut chambouler les coins, les coussins, les tapis. Passer d’un jouet à l’autre suppose que les jeux soient mis à sa disposition (hormis les jeux de manipulation fine, car les pièces de ce type de jeu sont solidaires et en perdant une pièce, le jeu devient inutilisable et parce que ceux-ci nécessitent l’accompagnement d’un adulte. Il en est de même pour les jeux d’expression artistique car notre structure ne présente pas l’opportunité de laisser le matériel à la portée des enfants en libre accès).

 

 

NOTIONS DE SOCIALISATION ET INDIVIDUALISATION

 

Les moments que nous disons socialisants et comment favoriser la socialisation ?

Il est important de prendre conscience que ce n’est pas le fait d’être en groupe qui favorise la socialisation, bien au contraire. En fait, l’enfant ne peut accepter la vie avec ses pairs que lorsqu’il a le sentiment d’être suffisamment individualisé. Cette socialisation ne vient pas du fait qu’il est en groupe et n’est pas un état de fait mais bien un processus. A l’âge où nous accueillons les enfants, ceux-ci sont encore dans l’action de ce processus, processus que nous devons favoriser et qui passe par la compréhension par l’enfant qu’il est un individu distinct des autres et en devenir.

 

 

NOTIONS DE RITUEL ET DE REPERES

 

Les rituels permettent aux enfants de se repérer, ils sont importants psychologiquement car rassurants. Ce chapitre rejoint le chapitre sur la continuité. Comme pour les adultes, chez les enfants, les rituels permettent de créer des moments riches, intenses entre les individus. Les rituels permettent aussi aux professionnels de donner une ossature à la journée car ils peuvent trouver dans ces moments là le calme, la détente. Ils permettent d’avoir une attitude professionnelle commune, reconnaissable, repérable, qui contribuent donc à une cohésion pédagogique.

 

 

A) Les attitudes adéquates pour garantir la stabilité, la cohérence et  la continuité.

 

LE ROLE DE LA « TOURNANTE »

Son rôle est capital pour assurer les ateliers et aussi pour assurer la sécurité des enfants car c’est elle qui a le plus l’œil sur les enfants qui ne sont pas en atelier. Elle est chargée de faire du rangement au fil de ses déplacements dans la structure afin que les enfants ne trébuchent pas sur une chaise délaissée sur le passage ou sur tout autre objet. Elle veille également à assurer l’état de propreté de la structure pendant le temps des jeux : bouts de papier qui trainent, livres déchirés qui n’ont plus leur place à la portée des enfants…

Un enfant qui quitte un atelier doit y laisser les jeux pour les autres. Si l’animatrice ou l’auxiliaire puéricultrice ne s’en est pas aperçue, la « tournante » rapportera le jouet dans l’atelier.

 

UNIFIER NOS COMPORTEMENTS FACE AUX INTERDITS

Les enfants ont besoin de prévisibilité et de constance dans nos comportements (une même attitude de l’ensemble de l’équipe face aux enfants). La pose de limites fait référence aux vécus de chacun d’entre nous et est légitime dans nos références de valeurs. Aussi, avons-nous défini un système de référence propre à la structure.

La liste des interdits que nous avons gardée après un travail en équipe permet de lever des angoisses chez certains professionnels dans leur pratique et de ne pas inonder les enfants d’interdits inutiles. Cette unification des interdits permet de rendre notre attitude prévisible, cohérente et sécurisante pour les enfants.

 

PROTOCOLE AUTOUR DE L’ENFANT

 

Unifier nos comportements face aux agressions

Attitudes face à l’agressivité des enfants : prise en compte de l’agresseur et de la victime

  1. Inutile de sermonner les enfants
  2. Inutile de vociférer
  3. Attention aux mots utilisés qui ne doivent pas écraser l’enfant
  4. Le « retrait » de l’enfant du groupe doit être très temporaire et symbolique (il n’est pas question d’isoler l’enfant dans une autre pièce), nous devons penser à l’accueillir de nouveau une fois la « tempête » passée
  5. Consoler la victime sans dénigrer le petit copain.

 

Unifier notre langage

La continuité n’est pas possible si le relationnel avec l’adulte n’est pas suffisamment bon.

La mise en application d’une technique pédagogique commune : la pédagogie positive, permet d’avoir le même langage, les mêmes formulations : c’est rassurant et favorise l’idée de continuité.

 

B) Nos attitudes afin de garantir la continuité et favoriser les processus d’individualisation et de socialisation

 

CREONS DES REPERES ET DES RITUELS

Dès son arrivée dans la structure, l’enfant a des rituels, parfois créés par les parents que l’équipe respecte et reprend, parfois instaurés par l’équipe que les parents reprennent.

Il s’agit en l’occurrence de :

  • la présence d'un tableau à l'entrée de la structure en forme de maison sur lequel on trouve des petits volets à ouvrir. Sous les volets se cachent la photo de l'enfant, son prénom et la date de son anniversaire, pour l'enfant c'est le plaisir de symboliser sa présence en ouvrant les volets à son arrivée avec son parent. Ce rituel permet à l’enfant de prendre conscience de son individualité (t’en fais pas, tu as ta place)

 

  • avant les repas, les enfants sont prévenus par de petites ritournelles chantées

 

  • après la collation et le goûter, tout un répertoire de chansons est repris

 

  • après les jeux du matin, une séance de détente est proposée

 

  • avant l’endormissement, l’enfant est massé

 

  • l’enfant mange toujours à la même table, il dort également au même endroit avec ses affaires personnelles.

 

MULTIPLIONS LES MOMENTS INDIVIDUELS ET APPLIQUONS NOUS A CONNAITRE TOUS LES ENFANTS

 

Pour cela, les professionnels ne se mettront pas toujours à la même table d’une journée à l’autre. Le même principe est valable pour les dortoirs.

 

NOTRE DISPONIBILITE ET LA PREVENTION DE LA DOUCE VIOLENCE

 

Il ne faut pas laisser pleurer les enfants mais toujours les rassurer. Un enfant pleure s’il n’a pas l’attention qu’il attend ou qu’il est peut-être sous l’emprise d’angoisse temporaire (le coup de blues), il faut donc le rassurer par des paroles simples.

 

Ne pas hésiter par exemple à le rassurer sur le retour prochain de ses parents, sur le fait que nous sommes là pour s’occuper de lui, lui donner à boire, à manger, des câlins. Ces paroles sont très importantes, d’autant plus que l’enfant n’a pas de personne de référence, il faut donc bien le rassurer sur le fait que nous sommes là pour s’occuper de lui et même nommer les prénoms de chacun d’entre nous. De plus, ses pleurs peuvent contaminer les autres car les enfants ressentent les angoisses des autres.

 

Evitons ce que nous appelons la douce violence, pour cela, soyons disponibles auprès des enfants et soyons conscients de nos gestes et de nos paroles : attention à ne pas porter de jugement sur l’enfant lorsque nous reprenons son comportement. Les mots ne doivent pas humilier, ne doivent pas rabaisser, ne doivent pas choquer. Nos gestes doivent être mesurés, pas de brusquerie.

 

Pendant les soins, nous devons êtres présents à l’enfant : lui parler, lui expliquer ce que nous faisons avec son corps, lui demander sa participation si possible, ne pas le surprendre, nommer les parties de son corps, …

 

Il faut prévenir l’enfant lorsque l’on va s’occuper de lui : « je vais te moucher », en se mettant de préférence face à lui. De même pour les repas, il faut se positionner le plus possible face à l’enfant. Pour les changes, il faut mettre à disposition des petits objets pour les enfants qui touchent à tout sur la table à langer. Ne pas oublier de le prévenir lorsque nous lui mettons de la crème, lors des lavages de nez et bien sûr le rassurer pour les soins avec douceur.

 

En fait, être présent dans la relation à l’enfant, c’est le respecter. Ce sont autant de petites attentions permettant à l’enfant de sentir notre présence, notre bienveillance, notre disponibilité et notre joie d’être avec eux.